Vous voilà le fier propriétaire d'une piscine. Bien sûr, vous allez tout mettre en œuvre pour que rien ne vienne endommager votre petit paradis aquatique. Mais certaines choses, malheureusement, sont indépendantes de votre volonté : pensons par exemple à une tempête, à un vice qui apparaîtrait avec le temps, etc. Et vous vous demandez dès lors comment assurer au mieux votre piscine.
Conclure une assurance incendie ?
Faire installer une piscine enterrée et tout l'équipement nécessaire représente un investissement considérable. Assurer celle-ci contre les différents risques encourus n'est donc pas forcément une mauvaise idée.
Si vous souhaitez faire assurer votre piscine, c'est possible via l'assurance « incendie ». C'est l'assurance que vous contractez pour protéger votre habitation et votre mobilier des risques de destruction par le feu. Dans notre pays, les assurances incendie ne sont pas obligatoires contrairement, par exemple, à l'assurance responsabilité civile pour votre voiture, imposée par la loi.
Il va de soi qu'il est quand même préférable de conclure une assurance incendie. Par ailleurs, si vous avez contracté un prêt pour votre maison ou votre piscine, la banque vous obligera souvent à avoir une telle couverture.
Que couvre votre assurance incendie ?
L'assurance incendie ne couvre pas uniquement la destruction par le feu. Cette assurance comporte d'autres « couvertures de base ». Il s'agit de couvertures pour tous les dégâts matériels dont aura à souffrir votre habitation. Nous songeons aux risques liés à l'incendie, à la foudre, aux explosions, aux chutes d'arbres sur le bâtiment, etc.
Il est toutefois possible aussi que votre assurance comporte d'autres couvertures, comme les dommages liés à l'électricité (p. ex. les dégâts à l'installation électrique de votre piscine), les dégâts des eaux causés par la rupture de conduites, etc. Outre les couvertures de base, vous pourrez à loisir décider de contracter des couvertures dites « complémentaires » et « optionnelles ».
Êtes-vous également couvert contre les catastrophes naturelles ?
Depuis la loi du 17 septembre 2005, les catastrophes naturelles sont dans tous les cas couvertes par votre assurance incendie. Avant cette loi, tout citoyen qui subissait des dommages suite à une catastrophe naturelle devait faire appel au Fonds des Calamités. La loi exclut toutefois certaines couvertures comme les dégâts à votre abri de jardin, à votre piscine (article 8 de la loi), etc. Vous pouvez néanmoins faire assurer les couvertures exclues par la loi auprès de la plupart des compagnies d'assurance.
Piscine assurée ou pas ?
Même si la couverture de votre piscine est exclue dans la loi du 17 septembre 2005, la plupart des compagnies d'assurances offrent aujourd'hui la possibilité de faire assurer votre piscine. Enterrée ou hors-sol, la piscine peut être assurée, au même titre que le matériel et le mobilier s'y rapportant. Ce genre d'assurance couvre généralement les dégâts matériels susceptibles d'affecter le mécanisme, les collecteurs solaires, les volets, etc. Vous pouvez même demander une couverture pour les catastrophes naturelles, les pollutions subites ou l'écoulement accidentel de l'eau de piscine. Les dégâts causés aux équipements techniques de votre piscine peuvent tout autant être couverts. Sont ici principalement concernés : la pompe ou le filtre.
Les dégâts causés par la tempête et les accidents dans ou autour de votre piscine peuvent également être couverts par certaines compagnies d'assurance.
Quelques conseils utiles
Assurer votre piscine peut certes être très utile, mais la vigilance reste de mise ! Il peut être intéressant de prendre les renseignements auprès de plusieurs compagnies et de comparer les garanties offertes, de vous assurer que tout est bien couvert, et aussi de comparer la prime demandée. Lisez également attentivement les « petits caractères ».
Vous devez en tout cas au minimum vérifier si votre piscine est correctement assurée par votre assurance incendie. Le cas échéant, vous êtes à l'abri et serez - en principe - couvert pour tous les dommages décrits dans votre police.
D'autre part, toutes les compagnies d'assurance ne travaillent pas de la même façon. Certaines vous demanderont de remplir un long questionnaire tandis que d'autres proposeront une assurance complète couvrant tous les dommages ou vous énumèreront les risques couverts. Il va naturellement de soi que si vous concluez une assurance couvrant tous les risques possibles, vous pourrez dormir sur vos deux oreilles et être assuré que le moindre dégât occasionné sera couvert. À vous de déterminer au préalable dans quelle mesure vous souhaitez faire couvrir votre piscine par une assurance. Communiquez ensuite cette information à votre assureur (ainsi qu'à d'éventuelles autres compagnies) et voyez ce qu'ils vous proposent. Après cela, il ne vous restera plus qu’à trancher !
Attention, tenez compte des garanties !
Faire assurer votre piscine est une bonne chose, mais tenez compte du fait que dans certains cas, vous pouvez faire jouer la garantie. Si vous possédez une simple piscine gonflable ou pouvant être déplacée, la loi belge sur la vente aux consommateurs vous donne droit à une garantie légale de deux ans. Une garantie « commerciale » peut également être proposée par le vendeur. Vérifiez donc toujours si celle-ci est proposée, sur votre bon de commande ou dans les conditions générales de vente. Si vous faites construire une piscine dotée de tout l'équipement imaginable par un entrepreneur, la vente relève en principe d'un contrat d'entreprise. Une piscine totalement enterrée est considérée comme un bien « immobilier ». Étant donné que dans le secteur de la construction, les travaux sont réceptionnés une fois achevés, la piscine sera un bien transformé considéré comme bien immobilier par incorporation. Cela signifie que cette piscine n'est pas concernée par la loi en cas de vente aux consommateurs mais bien que l'entrepreneur peut, sous certaines conditions, être responsable durant 10 ans des éventuels vices de construction de votre piscine. De plus, ces derniers temps, les juges tiennent souvent les entrepreneurs responsables de certains « vices cachés légers ». S'il s'agit de « vices apparents légers », ceux-ci sont couverts dès réception du bâtiment.